Laurence Parisot (celle qui s’habille et se coiffe comme elle pense –mal), accessoirement présidente du Medef, héritière du Groupe de meubles Parisot, comme son prédécesseur était, lui, héritier des entreprises Wendel (les "maîtres des forges", comme on dit quand on veut la jouer "saga" ou " Heroïc Fantasy" fabricants de canons") , Laurence Parisot, donc, rêve de revenir au bon vieux temps des usines à grand papa et à une saine gestion paternaliste (mais pas trop) et purement capitaliste de ses petites (et grosses) affaires .
Cette dame à gentiment suggéré "d'aller plus loin sur la question de la durée du travail", [déjà, ça sent le souffre] et de demander, de vous à moi, "s'il ne faut pas accepter de mettre sur la table la question de la suppression de la durée légale du travail", comme si on disait "voulez-vous me passer le sel, s’il vous plaît ?" lors d’un dîner en ville.
Il est vrai qu’elle déclarait ce genre d’insanités devant un auditoire qu’on ne peut, a priori, soupçonner d’avoir des idées progressistes : il s’agissait de l'"Association des journalistes économiques et financiers" (Ajef) , association que je connais pas, qui est certainement composée de gens charmants, avec de jolis cravates, mais qui doivent, je le crains, plus souvent parler de "Ressources Humaines" ou de "Force de Travail" que de "Personnes" et de "pôles de profit" que d'"épanouissement personnel".
Et la douce Laurence, de nous la jouer Jeanne d’arc en proposant ses bons offices, soucieuse qu’elle est du bien-être de ses contemporains, surtout lorsqu’ils roulent dans de grosses voitures et qu’ils fument de gros cigares à la fin d’un "repas d’affaires" :
"La vraie question n'est pas comment je contribue à ce qu'il y ait plus de pouvoir d'achat, mais comment je contribue à ce qu'il y ait plus de croissance".
[C'est à ce moment-là qu'on cherche des yeux les caméras car on à l'impression de participer à la première de "Le Medef meurt mais ne se rend pas !"].
C'est bien simple : de l’avis de la plupart des participants, on a failli en avoir de la buée sur ses lunettes.
Ça, c’est son premier axe principal (ben oui il faut des "axes", sinon ça tourne pas) , parce que la Laurence elle non pas UN, mais DEUX axes principaux et elle nous sort son deuxième axe de sa manche : "comment on fait pour baisser les prélèvements obligatoires sur les entreprises" .
Et il est bien entendu que ce que moi, par pudeur, je vous cite en second, Laurence, elle, elle l’avait mis comme premier "axe principal" .
Sarkozy nous l’avait bien dit qu’avec lui " tout est possible" : eh bien ses acolytes l’aident à tenir ses promesses (ou à mettre ses menaces à exécution, selon votre vision personnelle de a chose) .
Et pour que vous ne vous fassiez pas trop d’illusions, La pasionaria de la France qui se lève tôt de porter l’estocade (mais tout le mode était déjà pâmé et n’a pas dû entendre) :
"Ma préconisation, c'est de rendre les choses beaucoup plus simples en balayant tous ces mécanismes très complexes, et en revenant à la détermination du seuil de déclenchement des heures supplémentaires, branche par branche, ou entreprise par entreprise".
Son pote Nico a beau jeu d'en appeler cyniquement aux mânes de Léon Blum, à qui l'on doit quand-même, rappelons-le par décence, les congés payé et la baisse du temps de travail, la Laurence elle, serait une fan d'Alain Madelin (qui ça ?) que ça m'étonnerait pas.
En fait, elle n'a pas parlé de rétablissement de l'esclavage, mais on sent bien qu'elle y pensait très fort
L'avenir n'est pas à la rigolade avec ce genre de "killeuse" : elle ne lâchera pas le morceau.
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