Les élections législatives russes n’intéressent pas grand-monde en France ni ailleurs car tout le monde sait bien que, comme dans n’importe quelle république bananière, elles sont plus ou moins truquées.
Le contraire serait une merveilleuse surprise, lorsqu’on connaît la conception que Poutine a de la démocratie et de l’état de droit.
Ceux
qu’il est convenu de nommer d’un terme qu’on n’emploie de nos jours que pour la
Russie justement, les "oligarques", emprisonnés ou en exil, le savent fort
bien.
Anna Politkovskaïa, la journaliste
russe assassinée début octobre (le jour de l'anniversaire de Poutine) à Moscou et dont Poutine, toujours très
classe, avait jugé le rôle "insignifiant" (voulant prouver par là qu’il
ne pouvait être tenu responsable de l’assassinat de quelqu’un qu’il ne
craignait pas) a également payé de sa vie pour le savoir.
Il est malgré tout intéressant de relever que les partis d’opposition russes (de droite comme de gauche) ainsi que l’organisation russe d’observation des élections, Golos, ont dénoncé de nombreuses violations "les plus grossières", alors que les missions occidentales présentes (OSCE et Conseil de l’ Europe) n’ont rien vu que de très normal .
Un membre de la délégation de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE a
ainsi déclaré : "Cela semble
bien organisé, d'un point de vue technique... Nous n'avons pas constaté de
violations".
Une autre, de la même mission, n’a pour sa part "constaté aucun problème de
procédure".
Alors il y a plusieurs explications à cette étonnante divergence de points de vue :
1. Tout s’est en effet passé très loyalement, sans bourrages d’urnes, sans intimidations d’aucune sorte, sans trafic de liste de votants et dans ce cas les observateurs locaux sont de gros menteurs qui font rien que dire du mal de ce grand ami de la France que Chirac a décoré de la Grand-Croix de la Légion d’honneur,
2. Il y a eu en effet des violations mais les nations occidentales ne veulent surtout pas indisposer ce soupe au lait de Poutine qui serait bien capable de se fâcher tout rouge et de leur faire subir le même sort qu’à ceux qui se mettent sur son chemin (il doit bien y avoir un stock de polonium 210 qui traîne quelque part). En plus, voyez-vous, ce monsieur est le patron d’un pays gros producteur (il faut bien l’avouer) de gaz et de pétrole.
3. Il y a bien eu des violations mais tellement adroites que ces pauvres occidentaux se sont fait rouler dans la farine,
4. Enfin,
dernière éventualité : il n’y a pas eu d’élections législatives en Russie
et tout ceci n'est qu'une bonne blague pour prouver à la face du monde que Poutine, tout comme Ahmadinejad, a
un grand sens de l’humour et adore rigoler.
Pour ma part, je pencherais pour cette dernière explication.
Sacré Poutine, va !
[זה מעולה]
Bin v'la t'y po qu'j'apprend avec stupé-fraction(petite minoritée)qu'il y à des gensss pas content à Moscou(mais quand mème pas beaucoup).
Moi qui croyait qu'ils aimaient Poupoutte me serais-je trompé?D'ailleurs sur la photo on voit qu'il réfléchit intensément à la manière de museler cette toute petite minoritée de mécontents.
Amitiés soviéto-bloggeuse.
Marat.
Rédigé par : Marat | 03/12/2007 à 14:47
ce mec est tres tres dangereux
et il a des methodes ('à l ancienne)
pour supprimer qui il veut!
il est blindé de fric
et comme quasiment tout le monde depend des ressources energetiques de la Russie il fait ce qu il veut sans etre inquiété
Rédigé par : la rousse roots | 03/12/2007 à 15:06
Il doit bien y avoir à l'étranger des gensss qui pensent que tout le monde en France est content d'avoir Sarko à la barre.
Rédigé par : Sergio | 03/12/2007 à 19:39
Loin de moi l'idée de défendre Vladimir “La Boîte noire” Poutine mais il ne faut pas passé trop vite, avec notre regard de français ethnocentriques, sur l'idée qu'ont les russes de leur pays, du rôle qu'un tsar/président y a à jouer. Quelle que soit la manière dont se soit passé le scrutin, il ne fait aucun doute que la “Russie unie” de Poutine aurait remporté à nouveau les élections. Toute la question, pour lui, était de faire un score semblable au précédent, avec en crainte numéro un l'abstention (d’où l'armée allant chercher les électeurs dans les campagnes, les services à la personne offerts le jour-j...). C'est un fait que la victoire était acquise, qu'on le veuille ou non. Mais de là à aller le féliciter chaleureusement…
Rédigé par : Alyster Salmonelle | 13/12/2007 à 22:00